Maud Simonnot

Les Editions de l’Observatoire

Célian âgé de dix ans ne s’épanouit pas à l’école. Il rêve, imagine, pense mais de devoirs ou de leçons point du tout. Sa maman Mary ne sait plus quoi faire et se retrouve confrontée au système éducatif plus rigide que jamais. Passionnée de découvertes, de nature et d’astronomie, elle et Célian partent pour un été entier à la rencontre d’un astronome de renom, Tycho Brahe, qui  au 16è siècle aurait inspiré Shakespeare. Célian et Mary vont découvrir une île sauvage située au Large du Danemark et faire différentes connaissances qui vont peu à peu leur permettre d’oublier leurs angoisses.

L’enfant Céleste se dévore par sa luminosité, ses courts chapitres qui alternent l’histoire, la nature, les étoiles, les regards et les promenades. On est charmé par l’habileté des transitions narratives, la douceur des personnages, et la retenue du récit. Aucune obligation, aucune violence, un rêve en somme.

Une citation :

Les premiers rayons du soleil atteignent les rochers sur la plage, l’air est parcouru d’une brise légère qui caresse ma peau, les craquements emplissent la forêt derrière moi : la vie de partout s’éveille. Je referme mon carnet de croquis, il est l’heure de rejoindre Célian pour notre petit déjeuner.

Même s’il occupe sans cesse mon esprit, dans cette île je le laisse vagabonder comme il veut le reste de la journée et s’adonner complètement à l’univers secret de l’enfance. Et il va, il vient dans les environs avec ses jumelles, sans paraître n’avoir aucune notion du temps. Il a enfin un espace à sa mesure. il peut passer des après-midis entières à explorer un champ de fougères ou à observer sur le rivage le balancement des hirondelles. Il rôde dans les rochers à marée basse, qu’il vente ou qu’il pleuve, à la recherche de plumes d’eiders ou d’œufs de mouettes. Sa chambre regorge de ces curieux ouvrages de la mer échoués sur le rivage…